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Les bases de l’alimentation durable

29 mars 2022 | Actualités

« C’est dans les utopies d’aujourd’hui que sont les solutions de demain »

1. Manger durable, ça veut dire quoi ?

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) définit les régimes alimentaires durables comme étant « des régimes alimentaires ayant de faibles conséquences sur l’environnement, qui contribuent à la sécurité alimentaire et nutritionnelle ainsi qu’à une vie saine pour les générations présentes et futures.

 

2. Les alimentations durables sont les systèmes alimentaires qui respectent ces 4 dimensions :

  • Elles ont un faible impact environnemental : protection de la biodiversité (l’ensemble des êtres vivants) et des écosystèmes dans lesquels ils vivent.
  • Elles contribuent à la sécurité alimentaire et nutritionnelle des générations présentes et futures → elles misent sur l’avenir.
  • Elles sont acceptables culturellement, accessibles, économiquement équitables et abordables.
  • Elles sont nutritionnellement correctes, sûres et saines pour la santé, tout en optimisant les ressources naturelles et humaines.

 

3. Tout comme le développement durable, l’alimentation durable comprend trois facettes :

Économique – environnementale – sociale

  1. Écologique/environnemental : l’alimentation durable prône les principes d’agriculture durable qui soutiennent la préservation de l’environnement, des écosystèmes et de la biodiversité.
  2. Économique : l’alimentation durable assure que les produits soient accessibles pour le budget du consommateur, mais qu’il respecte également tous les agents de la chaîne agroalimentaire comme les producteurs, les travailleurs agricoles, les transformateurs et les détaillants. Idéalement, les prix des produits prendraient également en considération les coûts reliés aux dommages environnementaux.
  3. Social : l’alimentation durable doit favoriser la santé des personnes en comblant leurs besoins nutritionnels pour éviter les carences, sans toutefois apporter un excès d’éléments potentiellement nocifs, comme le sel, les sucres et les graisses saturées que l’on peut retrouver dans les aliments transformés.

4. Les conséquences de l’alimentation non durable.

  •  Une forte modification des produits transformés
  • Des distances importantes entre producteurs/transformateurs et consommateurs (distance moyenne parcourue en France par un consommateur vers son lieu d’approvisionnement est de 25 km).
  • Un régime alimentaire généralement riche en produits raffinés, sucre rapides, graisses saturées, sel, viandes, pauvre en aliment de base non transformés, en céréales complètes fruits & légumes.
  • Régime souvent carencé en fibres et micro-nutriments essentiels (sels minéraux, vitamines, etc.) ou alors avec des ajouts de vitamines de synthèse.
  • Un fort gaspillage des aliments (40 % sont jetés).

5. Appauvrissement nutritif des aliments et baisse de la diversité

Depuis le début du siècle, raffinage des produits de base :

• Farine raffinées plutôt que complètes → pendant le raffinage 80 % des nutriments et 75 % des fibres sont perdues.
→ Exemple de farines complètes : petit-épeautre, kamut, quinoa, sarrasin, riz complet, châtaigne, lupin, teff, patate douce, lentilles, etc.
• Céréales raffinées (riz blanc, pâte blanches, pain blanc, etc.) et industrielles plutôt que complètes à grains entiers : quinoa, sarrasin, petit-épeautre, millet, fonio, amarante, gruaux d’avoine, riz complet, etc.
• Sucre blanc raffiné → le sucre complet contient des minéraux, des vitamines, des acides aminés contrairement au sucre raffiné.
• Huiles par raffinage industriel pressées à hautes températures + solvants chimiques : purifiées, neutralisées, désacidifiées, décolorées, désodorisées avant la mise en bouteille
→ Huiles vierges extraites par pression à froid plus fragiles, mais bien meilleures à la santé.

 

Ainsi, on vérifie une forte diminution des teneurs en vitamines et acides gras essentiels avec des composés toxiques sur les aliments. Pour contrebalancer cette perte, l’industrie agro-alimentaire enrichie les produits en vitamines de synthèse.

6. Les principes de l’alimentation durable.

  1. Principalement composée d’aliments d’origine végétale
  2. Provenant de l’agriculture biologique
  3. Produits localement et suivant les arrivages saisonniers
  4. Minimalement transformés
  5. Emballés minimalement et de façon écoresponsable
  6. Provenant du commerce équitable
  7. Accessible et savoureux pour le consommateur

a. Astuces concrètes pour manger plus durablement

1. Faire une liste d’épicerie (acheter seulement ce dont on a besoin)
2. Acheter des fruits et légumes locaux pour encourager l’économie locale et diminuer la distance entre le producteur et le consommateur
3. Choisir des sources de protéines végétales lorsque possible
4. Consommer moins de viande rouge et de viande en général
5. Consommer plus de produits bruts, entiers, complets : céréales et légumineuses complètes, fruits et légumes entiers et frais, etc.
6. Éviter le gaspillage alimentaire (exemple : utiliser toutes les parties d’un aliment : les radis à la croque et les feuilles en pesto.)
7. Cuisiner davantage pour acheter moins transformé
8. Éviter la surconsommation
9. Éviter d’acheter des aliments sur-emballés, privilégier le vrac
10. Éviter l’utilisation de contenants jetables
11. Encourager la pêche durable (demander à son poissonnier d’où provient son poisson et de quelle sorte de pêche il s‘agit)
12. Acheter biologique
13. Diminuer ses déchets : principe RRR (Réduire, Réutiliser, Recycler)

b. Privilégier une alimentation traditionnelle

  • Un régime alimentaire basé sur la combinaison de végétaux : céréales et légumineuses complètes, oléagineux, féculents, fruits & légumes, apports modérés en produits animaux (poisson, viande), et produits laitiers et œufs
  • Une alimentation peu transformée, peu emballée, produite, commercialisée et consommée localement
  • Une agriculture biologique car faiblement mécanisée et utilisant peu d‘intrants chimiques (pesticides, herbicides…)
  • Un lien fort et direct entre les paysans et la population locale : exemple→ les paniers bio proposés par les AMAP (Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne)
  • Limiter les aliments qui nécessitent une grande surface au sol pour les produire : ex ->323 m² pour le bœuf → 6 m² pour la production de légumes et de pommes de terre.
  • Limiter la consommation de produits qui demandent une grande consommation d’eau : ex → le chocolat, le café, la viande et les produits laitiers arrivent en première position, suivis des oléagineux et du soja. Les légumes, les fruits et les céréales restent les moins grands consommateurs d’eau.

 

 

Pour finir, il faut savoir qu’il n’existe actuellement aucun consensus quant à ce qui constitue une alimentation durable. Bien que ce concept ne soit pas nouveau, il demeure tout de même complexe et le débat est toujours ouvert.

Par ailleurs, l’environnement n’est qu’un élément du concept de la durabilité – les aspects sociaux, économiques et sanitaires doivent également être pris en compte. Une alimentation strictement écologique n’est pas nécessairement bénéfique pour la santé et vice-versa.

Mais en attendant qu’il y ait consensus au niveau scientifique, chacun peut commencer à prendre conscience de l’impact de son alimentation et mode de consommation par rapport à l’équilibre de la planète et œuvrer afin d’avoir le moins d’impact possible sur le vivant.

Un article écrit par Virginie Militon, Spécialiste en Naturopathie Hygiéniste (Rééquilibrage alimentaire et soins naturels)

www.virginiemiliton.com

→ sa page Facebook

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